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dimanche 10 janvier 2016

De l'écriture à la lecture...

De l’écriture à la lecture !

Depuis mes débuts (2010 !) en écriture, j’ai passé pas mal d’heures sur mon clavier.
Et soyons réalistes, la première version du Tome 1 était mal faite ! Trop linéaire selon une de mes lectrices.
Non que l’idée, le cheminement entre le début et la fin, soit illogique, mais les éléments saillants ne ressortaient pas bien du reste.
Alors refonte complète après les refus (sans doute justifiés) de sept éditeurs différents.

Le bilan que je fais aujourd’hui :
Laissons de côté les qualités ou défauts de mes textes ! Ce que je remarque en ce moment c’est que mon travail a changé ma manière de lire les textes des autres !

Je précise que je suis « un serial lecteur », en moyenne deux à trois livres par semaines, rarement moins, sauf petit chef-d’œuvre (ça existe).

En 2010, j’ai décidé de reprendre un de mes rêves : écrire.
Déjà j’avais commencé longtemps avant, d’une manière curieuse… 
Le soir, quand mes enfants étaient couchés, je leur inventais des histoires et si je trouvais qu’elles avaient été « potables » je le retranscrivais du mieux que possible, sur mon ordinateur, le lendemain.

Je remercie donc mes enfants !

L’écriture.

En ce mois de janvier 2016, j’aurais commis 4 volumes de la série Hôpital de Montjoie. Je remercie au passage une amie fidèle, écrivant peu (mais bien), qui relit mes textes et fait le ménage : sabrer les redondances, l’orthographe, les phrases inutiles, vérifier la chronologie, et ce depuis 2010.

J’ai eu quelques commentaires sur Amazon. Car devant les échecs des publications traditionnelles (largement mérités), je me suis lancé vers le numérique (Amazon, KDP) pour plusieurs raisons :
— Facilité pour publier un texte,
— Gratuité,
— Royalties pouvant aller jusqu’à 70 % du prix de vente, que je choisis.
— Possibilité au fil du temps, de ré envoyer un texte épuré de ses scories…

Et certains commentaires nous sont allés droit au cœur… Il paraît qu’il y a un « Style Scapa »… et que nous serons copiés à plus ou moins brève échéance. 
Pour revenir à ma coauteure et la chronologie j’avoue travailler à l’inverse de beaucoup d’autres auteurs…

Je ne fais pas de PLAN !
Comme les textes pour mes enfants, pas de « il était une fois »… « et ils se marient etc. »
Comme les Aborigènes, qui partent d’un point A pour aller au point B, et construisent leur route en avançant.

Je fais ça en écrivant. Je sais où je commence (parfois je modifie) et j’écris dans la foulée (là aussi, parfois ça change), et mes personnages suivent leur vie.
La seule chose préalable, c’est que je fais des fiches, très détaillées, sur mes héros. Je n’utilise pas tout de ces fiches, mais je peux vous dire ce qu’il y a dans leur frigo, s’ils (ou elles) regardent la TV etc.
Ces fiches (numériques) me permettent d’écrire sans me soucier de la cohérence interne de mes « sujets »… Car en cas de besoin, j’ouvre la fiche et je me remémore qu’un tel n’aime pas les autoroutes ou le poisson cuit etc.

Donc je commence un texte, sans savoir le chemin que je vais emprunter ! Et je ne veux pas le savoir.
Je sais simplement que je veux arriver à tel endroit ! Et encore, le Tome 4 vient contredire tout ce que j’ai exposé. La fin du T4 m’est arrivée en pleine nuit (je dors par périodes de deux heures), et a remplacé ce que j’avais envisagé. Et elle n’est pas trop mauvaise, je pense.
Mais vous ne le saurez qu’en lisant ce T4 et les autres tomes pour le comprendre !

Donc, faire un plan… Non ! Pour moi c’est refuser la spontanéité de notre inconscient, c’est se mouler dans un carcan scolastique, ne pas sortir des clous, et finalement ne pas sortir de la masse.

Et nous arrivons à :
De l’écriture à la lecture…

De l’écriture à la lecture !

Oui. Écrire m’apprend à lire.
Je reprends des livres datant de quelques années ou dizaines d’années. Je les ai gardés, car je les avais trouvés « bons ».
Et maintenant, après m’être bagarré pour exprimer une idée, faire un paragraphe, une page ou deux, je pense avoir réalisé à quel point c’est difficile parfois.
Alors la relecture d’ouvrages m’ayant « enchanté » ne peut plus se faire simplement ! 
Je reste sensible, bien sûr, à l’histoire (le contenu patent, visible), mais en même temps je cherche ce qui est latent (invisible).
Les ressorts psychologiques des uns et des autres, le décor, les détails, que mangent-t-ils, leurs hobbies, leur PNL (Programmation Neuro linguistique), tous ces « petits » riens, qui donne une dimension à ce que je tente de mettre en numérique ou sur le papier.

Et c’est régulièrement une certaine déception.

Je passe sur les erreurs géographiques de certains auteurs (le Soleil qui se lève le matin à l’ouest…), l’incohérence de certains profils psychologiques, les mauvaises descriptions de lieux… 
Je suis obligé de reconnaître qu’il n’y a pas (en ce moment) de grands auteurs (surtout en numérique) disponibles.
C’est peut-être un reproche ou un compliment !

Reproche, car pour passer l’étape vers une publication, l’ouvrage sera revu par un correcteur (humain) qui se permettra de changer telle ou telle phrase, car son prononcé ne lui plaira pas. Exemple le terme « Potable » que j’utilise parfois. Il a un sens pour moi ! Mais pas le même pour la correctrice avec son éducation stricte…

Compliment ? L’ère du numérique permet à des quantités surprenantes d’auteurs de se faire connaître. Alors, sélection naturelle, certains livres, bien propulsés par leur réseau relationnel monteront dans les sondages et vendront beaucoup.
D’autres, moins connus, resteront dans les profondeurs des classements, de la notoriété.

Enfin… il y a des textes qui resteront oubliés, car trop complexes pour celui ou celle, gavés de TV ou de journaux de coiffeurs, ne feront pas l’effort de lire pour comprendre. Ou apprendre.

Et c’est pour cela que je dis : de l’Écriture à la Lecture, ou si vous préférez, de la Pratique à la Théorie…
Inversion du paradigme…


Bonnes écritures…

Un lien...

2 commentaires:

  1. Très bon article qui pose efficacement plusieurs problèmes allant de la lecture à l'écriture, notamment comment l'auteur en est arrivé à nous "commettre" quatre tomes d'un thriller médico-scientifique mettant en scène deux personnages attachants et attachés l'un à l'autre par un amour-amitié de la meilleure eau. Merci pour ces confidences, Sylvain Scapa, et surtout, ne t'arrête jamais d'écrire, car chaque tome est meilleur que le précédent, ainsi donc, jusqu'où iras-tu ?

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    1. Merci Lydia... M'arrêter d'écrire : Nenni. Mais faire une pause, oui, car le T4 m'a demandé pas mal d'énergie. Et il faut bien que de temps en temps je sorte un peu de derrière mon écran ! ;) Bises

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