Enjoy et me retrouver sur :
Trilogie. Les trois tomes.
Tome 1 :
Chapitre 32
« Monsieur, voici mon rapport sur Madame Lé. »
Il tend à Hugo un petit carnet noir, sans titre, spiralé.
Hugo le prend, sans l’ouvrir, demande à son chef de sécurité
de lui en faire une synthèse verbale.
— Depuis une semaine, nous l’avons mise en boîte, étanche.
Tout ce qu’elle fait. C’est à la fois simple et complexe.
— C’est quoi ?
— Nous avons une équipe de six personnes : deux
devant elle, quatre derrière, régulièrement ceux de l’arrière passent devant.
Tout le monde recule d’un cran. Sauf, ça nous ne l’avions pas prévu : elle
se déplace en scooter ! Il nous a fallu louer des motos… Vous aurez la
facture dans quelques jours.
» Quand
elle sort d’ici, c’est pour passer quelques moments dans son appartement, avec
un sac de sport, peut-être pour mettre des vêtements, puis elle va jouer du
piano dans un petit club de jazz. Une heure maximum. Elle y mange légèrement,
une collation offerte par le patron. Ne boit pas d’alcool. Elle est passée une
fois quelques minutes dans un cyber café à côté du club, puis elle revient ici,
le soir.
» Un gars
de l’équipe est passé après elle, sur son poste de travail. Pas d’historique
dans la consultation internet, elle a effacé ses traces. J’ai les heures de début
puis de fin de connexion. Elle a utilisé, j’ai vérifié auprès du fournisseur
d’accès internet, c’était sans doute du HTTPS, ‘s’ pour sécurisé, impossible de
savoir ce qu’elle a fait ou contacté pendant sa session. Sauf à mettre ce
poste-là, sous surveillance, ceci dit il y a plus de quinze machines dans le
cyber café, avec des adresses dynamiques.
» En gros
impossible, de savoir avec qui elle communique, ce qu’elle reçoit ou envoie. Si
elle fait quelque chose de ce genre, bien sûr. Sauf à regarder ses comptes
bancaires ?
Il n’ajoute pas qu’il a une bonne idée du lit dans
lequel elle dort.
Car la première chose qu’il a faite, c’est de vérifier
ses entrées et sorties, grâce à son badge qui signale à un ordinateur les présences
de quelqu’un, les endroits où il passe, dans les diverses zones de la société.
Certains endroits sont sensibles voire dangereux, un
contrôle permanent est réalisé.
Il est conscient qu’Hugo sait ce qu’il a deviné.
Que Chang dort avec lui.
Il sait aussi qu’Hugo compte sur lui pour sa discrétion.
Cela ne l’empêchera pas de conserver une copie de ses
notes.
Extrait
Tome 2
Chapitre 6
Quant aux médecins,
c’est le souci majeur de Ludwig. La moitié est à « diplôme étranger »
fait un passage dans Foucault, pour l’avoir dans leur CV, avant de postuler
pour un poste mieux rémunéré en province. Certains de ces médecins, diplômés
dans leur pays, sont payés moins bien qu’une infirmière débutante ! Parfois même moins qu’une femme de ménage. Ils ne
peuvent pas travailler dans le privé, leurs diplômes ne sont pas reconnus en
France pour ce genre d’exercice…
Sauf s’ils réussissent
un concours « spécial », dont les résultats sont connus à l’avance…
Pourtant, il y a des déserts médicaux.
Il revient dans
son bureau, branche son ordinateur officiel sur la base centrale. Il fait une
synthèse des patients hospitalisés dans son service. Isole ceux qui sont « en
hébergement », ailleurs, en attendant leur retour dans leur service
d’origine. Des patients qui monopolisent des lits, du personnel, dépendant
totalement du service hébergeant, dont les bénéfices économiques de ces
hospitalisations, reviennent au service d’origine.
Sur un plan
comptable, c’est le service initial qui bénéficie des remboursements de la sécu,
alors que c’est son unité, à Ludwig, qui se tape le travail. Facile pour
les autres chefs de service…
Huit malades
viennent d’autres unités. Ils sont là depuis plusieurs semaines. Ludwig les
liste. Cherche les secteurs correspondants. Programme rapidement un outil de détection
des jours où il y a de la place dans les pavillons du secteur initial, en
interrogeant régulièrement, discrètement, la base des données du service des
admissions.
Pas mal de chefs
de service oublient délibérément de déclarer quand ils ont un lit vide jusqu’au
moment où ils doivent recevoir dans la journée, un patient de leur propre
secteur…
Ludwig veut
utiliser ce laps de temps, pour refourguer les patients à leur secteur officiel…
Tant pis pour les prises de bec…
Il lance son
programme de surveillance en tâche de fond. Il aura ainsi une alerte par SMS et
Mail immédiatement quand une place sera libre, ainsi il pourra renvoyer tel ou
tel patient dans son secteur d’origine.
Ses collègues médecins,
chefs de service ou de pôle, oublient trop souvent qu’il a une certaine expérience
informatique !
Extrait
Tome 3
Chapitre 21
À la
Réunion, Ambre, Ludwig font connaissance de Krys... La Présidente d'un club
d'arts martiaux. Ils ne se connaissent que par Internet. Ambre et Krys se
ressemblent presque comme des sœurs...
Ils
se font instinctivement la bise ! Milou la renifle, lui donne un coup de langue
amical sur une cheville. Il a pu descendre, c’est un morceau de France, Ludwig
a son carnet de vaccinations vétérinaires.
Krys
est venu les prendre pour les faire déjeuner chez elle, au calme, puis les
conduire à l'aéroport. Ludwig est heureux de rencontrer enfin, une amie
virtuelle, si réelle par ces discussions, à travers les réseaux sociaux... Ils
dégustent un de ses caris, bavardent, boivent un verre en attendant leur
embarquement à Roland-Garros, aéroport international de La Réunion. Leur vol
doit partir vers 17 h 45. Ils vont plus tôt, deux heures, pour tous les contrôles...
Ils invitent Krys à se manifester si
elle passe en métropole, ils les hébergeront, son mari et elle, dans des
conditions peut-être spartiates, mais avec leur cœur. L'appel de leur vol. Ils
s'embrassent encore une fois.
L'avion
se met en début de la piste la plus longue.
Il
est chargé à bloc, passagers, bagages, kérosène...
Le
Boeing 777 fait une escale à Maurice, entre la Réunion et Orly. Ils sont en
classe affaire. De la place pour les jambes. Des repas meilleurs. Un peu
d’Aspegic pour lutter contre les problèmes veineux.
Ils
ne savent pas ce qui se passe, car ils sont vraiment traités en VIP.
L’hôtesse
leur donne même la carte des Smoothies de Lady Marie-Bo, célèbre gastronome
canadienne, qui ne fourni que les premières classe normalement. Il prend une N°
9 à la Téquila, double ! Ambre est plus endormie que prête à ces dégustations.
En
vol, pendant la nuit, Ludwig montre à Ambre la rotation de la lune, dont la
limite entre la partie lumineuse et l'autre, sombre, le "terminator",
passe à l'horizontale au niveau de l'équateur. Ils dorment un peu. Ils se
sentent quand même un peu sonnés en arrivant sur Paris. Ambre utilise le
portable de Ludwig en descendant le couloir de débarquement, pour prévenir sa
famille qu'elle arrive !
Et
l’attente des bagages, de Milou dans sa caisse.
Puis
le retour, la voiture envoyée par Flamel avec un chauffeur. Là, ils la prennent
après vérification. Elle est dehors, en zone interdite, gardée par un policier,
plaques militaires obligent...
L'autoroute.
Le bruit, le monde. La pollution. Ces milliers de voitures. Ils sont à l’arrière,
le chien est à leurs pieds, semble stressé.
Elle
est au bord des larmes. Quel contraste avec les Seychelles. Alors elle souffle
un grand coup, appuie sa tête sur l'épaule de Ludwig, refoule ses larmes.
Sa
maison.
Ludwig,
prend leurs petits bagages, leur chauffeur les salue militairement, bien qu’ils
soient en civil, repart. Milou est au pied.
Sa
maison à elle... Les clés sont sous une tuile.
Elle
voudrait repartir pour retrouver l'inconfort (relatif) du "Prince
d'Ombre".
Elle
se promène de pièce en pièce. Tout est propre. Le frigo est approvisionné.
Ludwig
est déjà au téléphone avec Flamel, ils viendront le lendemain matin si elle
peut les recevoir. Ils feront un point, tous ensemble.
Bonnes lectures !