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mardi 28 novembre 2017

Valladon...

Quand faut y aller…

Il faut y aller.
Alors tenue de Ninja (noire), son Glock, ses Pumas pas encore lacées et en avant.
Un baiser à Ambre, un coup d’œil à Cannelle qui dort profondément. Il referme doucement la porte, et elle ouvre un œil discret. Ouf, elle est seule, alors rallume sa tablette et continue sous les draps sa lecture…

Il serre ses chaussures !
Part faire une reconnaissance « en territoire hostile », du moins il le pense. Il l’explique à Ambre.
« Alors je suis la femme au foyer, et merdum ! »

« Bon, déclare Ludwig. 
j’ai mon glock, deux chargeurs, et mes lunettes de vision nocturne. J’ai oublié quoi ? 
— Un baiser, pomme à l’eau… Tu n’as pas peur ?
— Si, un peu. Leur groupe, leur porte de sortie est curieux. Tu as toujours ton téléphone de la SCEI. Regarde l’écran du Mac, et si tu vois un truc bizarre, tu les appelles, Ok ?
— Wouii, mais fais attention à toi ».

Ludwig éteint tout à l’extérieur, et attend qu’un nuage passe devant le dernier quartier de lune.
Il se glisse le long des murs qui vont vers la petite place et cherche la porte de « container à bouteilles ».
Le loquet ne résiste pas.
Il ouvre doucement. Se met à genoux, au cas où un des « gardiens » (s’il y en a ?) aurait envie de tirer au niveau de la poitrine.
Rien de visible.
Mais des pas montent vers lui, par un escalier en colimaçon. Émerge le visage puis le torse, de celui à qui il laisse parfois son caddie vide, pour qu’il garde une pièce de monnaie. Ce n’est pas un « don », mais un échange. L’autre range le caddie et conserve l’argent. Cela lui redonne un peu de dignité humaine. Selon Ludwig.
Mais là, c’est lui qui prend les commandes !
« Vous avez votre canne ? 
— Non, pourquoi ?
— Bon on va prendre un transporteur…
Il descend et (suivi par Ludwig) attend quelque chose, au bord d’un quai. Une espèce de voiturette à 4 places, sans conducteur, arrive en silence.
Ils montent à l’avant.
Ludwig essaye d’évaluer la distance parcourue. Ils semblent être dans un souterrain, taillé dans du gypse. De temps en temps la voiturette bifurque sur une voie de croisement (un autre véhicule passe), puis reprend sa course.
Une bonne demi-heure s’écoule.
Ludwig essaye avec la fonction GPS ou boussole de savoir où ils sont ! Mais la boussole semble devenue folle !
La voiturette stoppe doucement et son “accompagnateur” en titre, lui fait signe de venir. Il accepte. En ne sachant toujours pas où il est.
Il suit son “mendiant” qui s’est redressé et marche d’un air martial vers une issue. 
Ludwig arrive au bord d’une excavation circulaire. Des spots un peu partout illuminent ce cirque, pas glaciaire, gypseux.
Brillant de tous ses feux.
Ludwig se tourne vers son guide. 
“C’est quoi ?
— C’est le cirque secret de Suzanne Valladon. Nous sommes à côté de Montmagny. C’est ici que son fils faisait (sur la terre ferme, en hauteur, ses tableaux.) C’est le sous-sol de la butte Pinson…”
Ludwig comprend.

À la fois un voyage dans l’espace et dans le temps.

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