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dimanche 11 janvier 2015

Manifestation du 11 janvier

Petites réflexions sans importance le dimanche 11 janvier 2014 à 12 h 12…

Bien évidemment, je suis contre, consterné par l'assassinat des membres de Charlie Hebdo..

Mais cette récupération d'un mouvement, que je crois spontané, populaire, je ne pense pas qu'il soit "républicain"…

Les "politiques" le baptisent républicains, pour des raisons diverses et avariées, en négligeant l'essentiel.

C'est quoi ?

L'essentiel, c'est que les Français en ont marre de tout ce qui les esquinte.

Je pense qu'une grande majorité se fout complètement de l'intégrisme, des juifs, des croisés, de musulmans, des bouddhistes, des partis politiques. Ils veulent des conditions de vie meilleures et que les poches des patrons du CAC40 se vident un peu vers les leurs.

En tuant Cabu , Wolinsky, Charb et les autres, les assassins ont détruit un des ultimes remparts contre la dépression psychologique, mentale. 
Le rire. Symbolisé par des caricaturistes. Et une psychanalyste, chargée justement de décoder cette douleur latente et patente de toute une population.

Ces meurtriers ont démoli une porte symbolique vers le rire (parfois grinçant), mais le rire comme expression d'une lutte contre l'oppression fiscale, l'oppression politique (la pensée unique), ils ont détruit la jubilation qui préside "au mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient…". 
Le rire salvateur, quand tout va mal.

Alors cette manifestation, pour moi, n'est pas républicaine.

Elle est l'expression d'un ras-le-bol total de notre société actuelle, où nos gosses sont au chômage et nos vieux vivent avec un ou deux euros par jour.

Pensez-y et relativisez cette récupération par la classe politique, de ce qui est une ultime manifestation, rassemblant des millions de citoyens, qui veulent une soupape de "sécurité" avant de devenir tous des fous furieux….

Moi aussi "Je suis Charlie", mais je sais pourquoi !

Mais vous n'êtes pas obligés de réfléchir.

Post Scriptum pour mes lecteurs psychanalystes, psychologues, soignants en santé mentale,
comprenez moi bien ! A travers le meurtre de nos dessinateurs, c'est notre Ça qui est visé, et la récupération politique, c'est l'expression d'un Surmoi intolérant, un déplacement, et le Moi est obligé de faire avec.
Mais mon Moi est du coté de mon Ça, et tuer l'humour, c'est mourir.
Et j'ai bien l'intention de voir la mort en face, en me foutant de sa gueule.

(c) S. SCAPA 2015, reproduction interdite sans mon accord écrit...

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