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mercredi 29 novembre 2017

Valladon 2

Désolé, je n'arrive pas à désactiver la "correction automatique".
j'écrivais :
JE SUIS FURIEUX. Le changement d’opérating system  du mac(OSX 7.8.0 vers 10.8.0) a activé il me semble une fonction de correction automatique de ce que je tape au clavier. Et ça donne des trucs pas drôles.  Bonne lecture quand même... 

Alors j'ai repris "Valladon 1", vous pouvez le relire éliminé de ses scories..

 Ici..>>  http://scapa-auteur.blogspot.fr/2017/11/valladon.html

Et dans la joie et la bonne humeur...

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Ludwig se tourne vers "son" mendiant. Toujours habillé proprement. Une tête de slave.
Il l'examine attentivement...
Il n'a pas le look des vrais SDF. Il passerait pour n'importe qui, ayant un travail, un logement, une famille.
Les vrais SDF, sont invisibles (cécité psychique de ceux qui les croisent), ou au contraire, une espèce d'oblation envers eux.
Mais on ne peut pas soigner toute la misère du monde.

"Pourquoi sommes nous ici  ?
— C'est le refuge secret de Suzanne Valladon.  En fait, on s'en fiche complètement, mais ici on trouve des cristaux de gypse, très utiles pour nos constructeurs de matériel de navigation. Je sais simplement qu'il existe des chantiers, 10 ou 20 sur votre planète. On en extrait ces cristaux, translucides à 60 °  !
Ne me demandez pas comment je sais ça, je l'ignore complètement. C'est comme demander à un médecin s'il sait commander un sous marin nucléaire.
— Oui, j'imagine...
— Alors nous sommes discrets. Pas les trop grandes mines de Gypse, les petites. On cherche, on fouille. Ici une fois on a trouvé un cristal biface de 10 cm ! La joie !
Et franchement, je ne comprend pas à quoi ça sert! Ni comment c'est utile.
— Votre planète est loin ?
— Oui, mais pas en terme d'années lumières. Nous partons à angle droit (ça je peux vous le révéler) de nos multivers, je n'y comprend rien en maths, c'est lié aux particules quantiques, et on passe parce que les pilotes appellent des trous de vers.
Ludwig a une vague notion de ces anomalies. En fait, tout est possible dans le multivers, comme le voyage dans le temps. Ou changer d'univers (avec d'autres constantes mathématiques...) en quelques secondes...
Et alors ?
— Je vous ai repéré.  Vu votre longue vue, entre deux tuiles, nous observer. Nous désirons rester discrets, et la meilleure solution c'est la franchise. Vous montrer ce que vous voulez, vous expliquer ce que vous comprenez et ensuite, silencieusement nous barrer... Ou vous prendre avec nous...
— Mais je ne peux pas, je suis marié, avec aussi la fille de mon épouse...
— Alors nous vous laisserons de quoi faire une station de transit entre systèmes solaires !
— De quoi ?
— Vous aurez un équipement "normalisé" pour recevoir des humains ou humanoïdes, d'une station à une autre. Et les aider à être réexpédiés.
Je peux vous demander d'y penser. Ce n'est pas "urgent", donnez moi votre réponse, dans la douzaine...
Je vous remonte."

A la montre noire de Ludwig, ce passage a duré plus d'une heure.

Il est heureux de remonter à la surface.
Prend sa vapoteuse, et lentement revient vers son pavillon.

S'il accepte (avec Ambre et cannelle), que vont-ils découvrir ???



mardi 28 novembre 2017

Valladon...

Quand faut y aller…

Il faut y aller.
Alors tenue de Ninja (noire), son Glock, ses Pumas pas encore lacées et en avant.
Un baiser à Ambre, un coup d’œil à Cannelle qui dort profondément. Il referme doucement la porte, et elle ouvre un œil discret. Ouf, elle est seule, alors rallume sa tablette et continue sous les draps sa lecture…

Il serre ses chaussures !
Part faire une reconnaissance « en territoire hostile », du moins il le pense. Il l’explique à Ambre.
« Alors je suis la femme au foyer, et merdum ! »

« Bon, déclare Ludwig. 
j’ai mon glock, deux chargeurs, et mes lunettes de vision nocturne. J’ai oublié quoi ? 
— Un baiser, pomme à l’eau… Tu n’as pas peur ?
— Si, un peu. Leur groupe, leur porte de sortie est curieux. Tu as toujours ton téléphone de la SCEI. Regarde l’écran du Mac, et si tu vois un truc bizarre, tu les appelles, Ok ?
— Wouii, mais fais attention à toi ».

Ludwig éteint tout à l’extérieur, et attend qu’un nuage passe devant le dernier quartier de lune.
Il se glisse le long des murs qui vont vers la petite place et cherche la porte de « container à bouteilles ».
Le loquet ne résiste pas.
Il ouvre doucement. Se met à genoux, au cas où un des « gardiens » (s’il y en a ?) aurait envie de tirer au niveau de la poitrine.
Rien de visible.
Mais des pas montent vers lui, par un escalier en colimaçon. Émerge le visage puis le torse, de celui à qui il laisse parfois son caddie vide, pour qu’il garde une pièce de monnaie. Ce n’est pas un « don », mais un échange. L’autre range le caddie et conserve l’argent. Cela lui redonne un peu de dignité humaine. Selon Ludwig.
Mais là, c’est lui qui prend les commandes !
« Vous avez votre canne ? 
— Non, pourquoi ?
— Bon on va prendre un transporteur…
Il descend et (suivi par Ludwig) attend quelque chose, au bord d’un quai. Une espèce de voiturette à 4 places, sans conducteur, arrive en silence.
Ils montent à l’avant.
Ludwig essaye d’évaluer la distance parcourue. Ils semblent être dans un souterrain, taillé dans du gypse. De temps en temps la voiturette bifurque sur une voie de croisement (un autre véhicule passe), puis reprend sa course.
Une bonne demi-heure s’écoule.
Ludwig essaye avec la fonction GPS ou boussole de savoir où ils sont ! Mais la boussole semble devenue folle !
La voiturette stoppe doucement et son “accompagnateur” en titre, lui fait signe de venir. Il accepte. En ne sachant toujours pas où il est.
Il suit son “mendiant” qui s’est redressé et marche d’un air martial vers une issue. 
Ludwig arrive au bord d’une excavation circulaire. Des spots un peu partout illuminent ce cirque, pas glaciaire, gypseux.
Brillant de tous ses feux.
Ludwig se tourne vers son guide. 
“C’est quoi ?
— C’est le cirque secret de Suzanne Valladon. Nous sommes à côté de Montmagny. C’est ici que son fils faisait (sur la terre ferme, en hauteur, ses tableaux.) C’est le sous-sol de la butte Pinson…”
Ludwig comprend.

À la fois un voyage dans l’espace et dans le temps.

mercredi 22 novembre 2017

Vapoteuse (2)

Les visiteurs du soir.

Ils sont discrets.
Ambre doit rentrer en fin de journée.
Il va donc au super machin du coin, faire des courses. 
Oh rien de fabuleux! Commencer par la fin, une mangue, et remonter progressivement jusqu’aux plats du début. De la variante (des légumes au vinaigre), un peu de tarama, du saumon fumé, de la mâche, puis au principal — de la souris d’agneau et des petites pommes de terre en cubes, grillées à la poêle —.
Des serviettes papier, rouges.
Et de la clairette de Die.

Tout en disposant la nappe, les assiettes et le reste dans la véranda, bien chauffée, il médite.

Ces visiteurs… L’OVNI, — il n’en a jamais vu —, mais sait reconnaître un objet volant, sur place, et silencieux. Et le changement d’équipe. Les nouveaux descendant en premier, la garde antérieure montant à son tour. Équilibrage du vaisseau. 
Spatiale, ou simple navette entre la surface terrestre et le ciel? Et donc un croiseur interstellaire?

Il a pris plein de photos avec son télescope et l’adaptation de la petite optique Sony pilotée en WiFi par son téléphone.
Finalement, il n’y a que quatre types de « Caucasiens ». Mais comme ils sont mélangés les uns aux autres, impossibles de s’en rendre compte facilement. Il leur donne un type : A, B, C ou D.
Leur nombre semble diminuer lentement.
Il repère un de ces grands « visiteurs » et programme l’ordinateur pour qu’il le suive, visuellement.

Et à un moment il disparaît.

Il est passé dans un de ces grands bacs verts, où on jette des bouteilles vides, comme des toilettes. Une porte dissimulée (mais visible, car elle est du côté de chez Ludwig), il est entré, mais pas ressorti. C’est un autre homme qui émerge après!
« La lettre volée » d’Edgar A. Poe. 
Ludwig est de plus en plus amusé par ce qu’il voit sur son écran.
Machinalement, il cherche ses cigarettes, mais se souvient qu’il est passé à la vapoteuse. La cherche. Impossible à trouver.
Si! Sous des papiers, sur son bureau.
Et il va mettre une bande de scotch rouge pour la retrouver facilement dans le désordre qu’il a… Comme pour son téléphone!

En attendant, il regarde ses scores KDP, pour sa série « Hôpital de Montjoie ». Pas terrible en ce moment! Les impôts viennent de tomber!
Il allume les lampes extérieures qu’Ambre et Cannelle ne trébuchent pas sur le sentier!
Et commence à préparer le repas.
Ambre lui reproche — à demi-mot — de vivre en ermite… Oui, après tout ce qu’il a déjà vécu, ses voyages, la perte de sa maison dans le Village, son bateau coulé. 
Un week-end de temps à autre, c’est OK, car il ne supporte plus la foule. 
Donc des balades à son rythme et un bon restaurant. Et la sieste obligatoire et mutuelle, partagée dans tous ses aspects.





dimanche 19 novembre 2017

Vapoteuses et autres…

Vapoteuses et autres…

Quelques jours se sont « écroulés ».

Il n’a pas pu faire des observations discrètes depuis son toit. Alors il a profité de la pluie pour construire une espèce de U, en aluminium plié, avec des servomoteurs, assez grand, piloté par une carte Arduino, dans les axes horizontaux et verticaux. Et fait une bague d’adaptation d’un objectif Sony, qui envoie tout sur son ordinateur.

Dans la journée, il ne se passe pas grand-chose.
Les SDF jouent aux cartes. De temps en temps, l’un d’eux, qui font une ronde, vient se poser, et un autre prend sa place.
Il n’a pas pu observer leurs mouvements la nuit.
La pluie. 

Mais ce soir, il peut les suivre avec son télescope. Ils se séparent, vont vers des pavillons plus ou moins luxueux, comme celui à côté du sien, sonnent, et attendent, avec un panier que quelqu’un vienne. 
Cette personne dépose dans le panier, ou la corbeille, il voit mal l’image, des paquets. Des nouilles ? Des boîtes de conserve ? Impossible à déterminer. Trop proche. Le télescope ne marche bien qu’au-delà de 250 mètres.
Il est dans son bureau empiétant dans le salon.
Enregistre sur son Mac, la vidéo.

Ces visiteurs ne sonnent pas chez lui. 
Il a dû être repéré comme « à exclure ».

Il étouffe des quintes de toux. Pourtant il n’a pas la coqueluche !
C’est la vapoteuse. Un modèle semblant valable. Un « Penguin ». Depuis qu’il s’y est mis, il souffre du manque du vrai tabac avec ses 80 ou 90 produits cancérigènes ! Vendu avec l’hypocrisie (habituelle) du gouvernement.
S’il pouvait, il instaurerait un quota par fumeur. Avec contrôle urinaire des dérivés de la  nicotine. 
Tant de paquets de cigarettes par semaine, ou éliminer les « agents de texture » et d’addiction, pour que les consommateurs ne prennent que de la nicotine dans les poumons. Il n’y a que les patchs ou les vapoteuses qui puissent donner de la nicotine à des doses raisonnables.
Mais sincèrement, vu son âge, autant stopper la clope. Mourir en bonne santé.
C’est dur. Mais il faudra y arriver. D’autant que le prix du tabac a augmenté et les retraites baissées.

Il regarde son écran. Par moments la connexion avec l’objectif Sony est brouillée. Il suit avec le clavier (les touches AQZS) les déplacements de son télescope. Et le + ou le moins, pour zoomer ou reculer.

Deux membres qui sont descendus de l’OVNI examinent sa maison.
Ils semblent des superviseurs. Un peu comme à l’armée.

Il n’a pas l’intention de se faire squatter ou spolier ce pavillon ! 
Allume à distance le système infrarouge qui branche un spot de 500 watts en plein sur leur visage.
Ils détalent.

Ludwig coupe tout, mais laisse le Mac enregistrer « au ralenti » les mouvements de ce groupe de SDF…



jeudi 16 novembre 2017

SDF

Les cigarettes!

Ludwig est en train de taper doucement sur son clavier.
Il écrit une nouvelle. Pour se changer l’esprit de tout son travail avec la série de l’Hôpital de Montjoie. 
Un tome six, ça va, il a peur de faire « du Scapa ». Ne pas être capable de le renouveler…

Et en panne de clopes. Juste un peu de tabac pour le week-end et sa pipe en écume de mer. 
Ambre est chez des amis, cousins ou autres. Elle va y dormir avec Cannelle.

Enfile ses bottes, sa parka (offerte par un institut de sondages médicaux en échange de son appréciation de quelques médicaments, bof un cahier de 30 pages format A5, à remplir, des cases à cocher, avec des pièges). 
Il n’y a pas de conflit d’intérêt!

Son téléphone portable, sa carte bleue, qui est orange.
La télécommande qui allume les lampes quand le soir tombe.

Il ne fait pas très chaud!

Le buraliste n’est pas loin, mais il ferme à 20 h 30. La voiture ou à pied? 
Il y a des travaux sur la rue principale qui conduit vers le centre commercial. La nuit arrive. Alors, prendre sa canne!

Il chemine doucement, en tentant de faire de foulées, longues et amples, mais tous les 50 mètres une petite pause, il est quand même fatigué.
Pourtant il arrive devant le centre et heureusement, le buraliste est encore ouvert!
Il fonce.
Calcule qu’il lui faut au moins 3 paquets pour survivre au week-end.
Ouf, le patron lui fait un grand sourire, et demande « combien? »…
— Trois, comme d’hab! 
Et paiement sans contact!
— Non, depuis l’augmentation du prix du paquet, faut taper votre code… »
Il s’exécute.
Et se rend compte qu’il a oublié son briquet… Sollicite du feu au patron qui surveille la descente des rideaux métalliques!
« Pourquoi vous ne passez pas aux vapoteuses? Je l’ai fait pour moi, et l’on file moins de fric à l’État, pour un truc marqué “Cancérigène”…
Je vais en recevoir un lot, je vous en mets trois différents de côté, vous choisirez!
— OK, je repasse demain… Mais on continue cette discussion! À plus tard »

Il savoure le parfum de sa cigarette.
Traîne la jambe jusque chez lui…
Sur la place avant sa maison, le même petit groupe de SDF. Sans domiciles fixes.
Ils se ressemblent dans la misère. Des hommes. Pas de femmes ou d’enfants. En général, assez bien habillé, ou du moins des vêtements chauds. Ils se partagent une grande gamelle, des haricots et un peu de viande. Elle passe de main en main. Chacun en prend une grande cuillère puis la passe à son voisin. Il en reconnaît un. Il laisse parfois son chariot (vide) devant lui, en faisant signe d’aller le ranger et de récupérer la pièce de monnaie.

Longe discrètement cette petite place, en se demandant où ils dorment la nuit. Car il fait froid, et toutes les maisons aux alentours sont équipées d’alarmes. Y compris la sienne.

Ce rassemblement l’intrigue! Il est trop régulier.
La lune est pleine, et zut, il voulait observer Saturne ce soir. Il vient d’acheter sur Ebay un petit (mais bon) télescope. Un truc à double miroir. Faudra trouver une bague pour l’adapter sur son appareil photo!
Ce soir, il le teste.
Il monte l’échelle, dans la salle de bain, qui va dans les combles et soulève une tuile d’aération, pour faire passer le bout du télescope, fixé sur un trépied photo.
Et pour s’amuser, le pointe vers la petite place. Personne autour. Les SDF sont debout et attendent.
Une voiture de la police municipale passe doucement, sans s’arrêter. Ils font une ronde. À leur retour, un des policiers leur fait un signe : « C’est OK »!
Ludwig est très intrigué.
Il sent, à plus de 250 m, que les SDF sont soulagés. 
Vu l’heure, tous les habitants de son impasse sont devant la TV ou couchés.

Une ombre, en forme de raie Manta, arrive en silence, assez haute, et descend doucement.
Un OVNI?
Un escalier se déroule.
L’appareil plane sur place, occultant les étoiles, à cinq mètres du sol!
Une dizaine d’individus en sortent, et quand le dernier est à terre, c’est le groupe devant lui qui monte.
Ils se ressemblent mutuellement, beaucoup.
Un échange standard!

Ludwig sait qu’il n’est pas sous substances illicites…

Et il comprend brusquement.

Ces SDF (qui changent toutes les pleines Lunes, sans doute) sont invisibles pour les gens normaux, qui ont un toit, une famille, un travail. Des chiens ou des chats, parfois des enfants.

Ils sont invisibles. Pour « les gens normaux ». Type caucasien. Pas des jaunes ou des noirs. Personne ne les remarque. Les chiens se taisent quand ils passent. Invisibles, car en dehors du schéma mental des Terriens.
Ils ne font pas partie de la « civilisation »…

Il y en a d’autres, qui sont d’authentiques humains, mais ceux-ci ont une démarche différente. Comme habitués à une gravité plus forte…