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jeudi 16 avril 2015

La Drôme, paisible, jusqu'au moment où Jellicoe y débarque !

Extrait.
Deux coups de sirènes se font entendre. Un accident sur la route. C’est le signal de rappel des pompiers bénévoles, qui laissent tout en plan et foncent vers la caserne.
Ludwig a une petite bouffée d’angoisse, car les voitures des pompiers vont vers la grande ville, celle où sont parties les deux femmes. D’ailleurs elles devraient être rentrées.
Mais un coup de fil sur son portable, rassure Ludwig. Un crétin a voulu les doubler dans une grande courbe, Chang au volant de la Mercedes l’a laissé passer, puis il a perdu le contrôle de sa voiture. Un pneu explosé.
Tombé dans le ravin à droite, en passant au dessus du parapet...
 C’est Ambre qui a prévenu les secours. Eux n’ont rien. Elle est d’ailleurs descendue avec précautions, mais l’état de la voiture ne laisse pas de doute sur le sort de son conducteur. Ni de sa passagère.
Complètement écrasée par une chute de 10 ou 15 mètres, sur le toit, qui arrive presque au niveau des roues...
Ambre est fatiguée de ces morts violentes autour d’eux. Chang n’est pas descendue dans le ravin, mais regarde et voit l’étendue des dégâts. Elle est toute pâle.
Et Ambre se dit, que ce soir, deux familles vont pleurer, soit dans le village, soit dans une des fermes autour.
Elles reviennent lentement. Tristement.
Remontent le chemin qui mènent à la maison.
Les « z’hommes » notent leur air triste. Leur demandent si elles ont vu l’accident qui a déclenché les secours.
— Oui, il nous a doublé à fond. Avec sans doute sa copine, à coté de lui. Et perdu le contrôle de la voiture. Passé par dessus bord, là où le Roubion fait une espèce de piscine naturelle.
— Pas de survivants ?
— Ça me surprendrais fortement. La bagnole s’est écrasée sur le toit.
Un moment de silence, de recueillement.
Ludwig leur sert de l’eau fraiche. Elles sont déshydratées.
Une 4L de la gendarmerie remonte la route, et s’arrête derrière la Mercedes. Deux hommes en descendent et se dirigent vers Ludwig.
— Vous êtes au courant de l’accident qu’il a eu lieu, avant Francillon ?
— Oui, voilà deux témoins directs, en désignant Ambre et Chang.
L’un des deux hommes, le gradé, prend à part Ludwig.
— Ce sont des amis ?
— Non, des membres de ma famille, mon fils et sa femme, et mon petit fils, pourquoi ?
— Nous avons reçu une note de la SCEI, nous demandant d’être vigilant, de vous protéger, en cas de besoin.
« Et il me semble que ça soit la cas. La bagnole n’a pas plongée toute seule dans le ravin, elle a reçu une balle dans le pneu avant droit. Ça l’a fait partir dans le décor, à droite. Pile dans le petit ravin.
« Nous l’avons remarqué immédiatement. Comme la Mercedes et cette voiture, se ressemblaient beaucoup, de loin, je me suis demandé si vous n’aviez pas été la cible d’un tireur, un sniper, assez distant, mais mortellement précis. Sauf qu’il se serait trompé de voiture.

— Je présume, mon colonel, que je n’ai pas besoin de mentionner les témoins. Cela vous convient ? D’autant que le téléphone qui a alerté les secours était en mode invisible. Mais si ce n’est pas le petit fils du maire, c’est peut être votre famille qui est visée, possible ?
— Non je ne crois pas, ici tout le monde me connaît depuis plus de 50 ans. Cherchez s’il y a une nouvelle tête dans le coin. Prévenez les autres brigades. D’ailleurs cela me fait penser à la bombe qui a explosé hier au Poët. Quoique là, ça me semble un accident.
— Mon colonel, je vous laisse, bonne retraite, mais soyez prudent. Vous avez un permis de port d’arme, prenez-là avec vous. Ici ce n’est pas Paris, mais quand même ! Prudence.

Et les deux gendarmes repartent.
(En collaboration avec Anto Sass... de blog à glog ! 
http://www.antosass.com/2015/03/boule-de-neige-sur-tas-de-charbon.html  )

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