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jeudi 13 avril 2017

Place Beauvau.

Extrait du Tome 3 !

Place Beauvau. Un de ses nombreux niveaux. Le sous-sol jusqu’à L’Élysée est un gruyère.

Ambre et Ludwig sont priés de venir à 8 heures du matin pour une réunion de travail extraordinaire. C’est Flamel qui les informe. Peu après, chacun reçoit par motard une lettre nominale avec un laissez-passer.

Une voiture les attend à 7 heures et les emmène à Beauvau. Ils n’entrent pas par la partie officielle.

Cet endroit est le vrai cœur du pouvoir. Tous les présidents de droite comme de gauche respectent cet endroit mythique. C’est un État dans l’État.
Un peu comme le Vatican…

Après l’entrée dans une petite cour, des minutieuses vérifications de leurs identités, prises d’empreintes papillaires, scan de fond de l’œil, Ludwig et Ambre sont invités à prendre un descendeur.

Ludwig est obligé de laisser son téléphone et son arme dans un casier numéroté. Il a décidé de ne plus sortir sans son Glock.

Ils sont au moins à vingt mètres sous terre, selon Ludwig. Tout est jaune paille, clair, pas ces peintures vertes, administratives. L’air est frais.
Leur escorte les conduit vers une salle de réunion en amphithéâtre, qui peut accueillir une centaine de personnes. Ils ont des places réservées avec leur nom. Flamel est déjà dans les lieux.
Des têtes se tournent vers ces derniers arrivants et s’attardent sur Ambre. Elle s’est mise sur son « 31 ». Corsage moulant, jupe fendue, souliers à talons, maquillage discret, qui met en valeur ses yeux, petite barrette dans les cheveux pour la mèche de gauche.

La réunion commence par une distribution de café, dans de la porcelaine, accompagnée des viennoiseries.

Des blocs-notes leur sont donnés. Des stylos.

Le Président de ce groupe de travail monte à la tribune, fait un signe. Les lumières baissent, un écran se déploie. Images de synthèse.

La situation actuelle du virus Ebola, la présence de vents dominants, la dissémination des moustiques, les puissances impliquées de manière certaine. Un point sur les autres.
Ambre, Ludwig et Amélie Flamel écoutent, prennent des notes.

Plusieurs sous-directeurs montent à la tribune pour expliquer tel aspect de la situation.
Les chiffres publiés par l’OMS sont faux. Ils sous-estiment gravement le potentiel de dangerosité de cette épidémie. Elle peut gagner l’Europe et d’autres pays en quelques semaines, les structures sanitaires ne sont pas prêtes.
Sauf peut-être en Suisse.
En fait, rien n’est au point. Même pas les places dans les cimetières.

Ambre regarde Amélie. Elle ne bronche pas, sauf de temps en temps pour montrer son accord d’un signe de tête.
Ludwig reste impassible. Il pense à la catastrophe de Fukushima. Il a pu échanger quelques messages avec sa guide de voyage, Aya, au pays du Soleil Levant, par Internet.
Mais depuis trop longtemps, silence radio.
Il sait qu’eux tous, Ambre, Cannelle, lui-même, risquent leur vie. L’Ebola. Sauf à utiliser la potion magique de son fils. Et encore…

Un autre intervenant prend la place, fait encore baisser les lumières, projette sur écran ses prévisions ou celles de son équipe sur le danger de cette pandémie.

C’est monstrueux, 60 à 70 % de la population de l’Europe, des pays limitrophes, de grands pays, l’Inde, la Chine, et tous ces petits pays qu’on ne sait pas localiser sans une carte, peuvent être balayés d’un coup de vent.

Heureusement, si on peut dire, les vents dominants vont normalement d’est en ouest, en tourbillonnant en fonction des zones d’anticyclones. Les populations européennes vivant au-dessus de 1 000 mètres sont protégées.

Le directeur de cette réunion propose l’instauration d’une loi martiale. Blocage des gens aux frontières. Quarantaines. Interdiction de transferts de fonds au-dessus de 10 000 euros.
Les invités à cette réunion hésitent. Risque grave au niveau des échanges économiques : de la fourniture en aliments, en énergie.
Autarcie, le temps que le virus disparaisse. Il faut compter entre deux à trois mois. L’économie française pourra-t-elle tenir ce blocus ? Les réserves indispensables sont basses.

Ce directeur demande s’il y a des questions.
Oui bien évidemment. Des dizaines de mains se lèvent.

Amélie fait signe à Ambre et Ludwig d’être discrets.

Mais Ludwig ne l’entend pas de cette oreille ! Quand les questions de circonstance, ou pour se « faire bien voir » par les supérieurs, ont cessé, il lève la main et prend la parole, sans autorisation!

— Et Cuba ? Ils ont fait des tests au Libéria sur des malades contaminés, cent pour cent de résultats positifs. Pas beaucoup de sujets, mais c’est une piste à explorer, non ?

En terminant sa phrase volontairement par « non », il impose à son interlocuteur de répondre positivement.
C’est ce qui se passe.

— Nous en discutons immédiatement, si vous le voulez bien.

— Non, discrètement, je ne souhaite pas que les autres participants puissent entendre pour le moment ce que je sais !  ... 

Ce texte date de 2015...

Un lien ? ICI 

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