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dimanche 22 janvier 2017

Traditions et religion...

Pas eu beaucoup de temps pour ce blog... Mais je condense mes notes et vous les donne.

Tradition et religion…

La question qui m’est posée (par une amie) est : 

Les traditions viennent-elles de religions ou les religions viendraient-elles des traditions ?

Vaste question.
Il y a tant de traditions et tant de religions… Difficile d’en faire une synthèse binaire. Blanc ou noir.

Historiquement, il nous semble que les traditions remontent à la préhistoire. Bien avant l’histoire, mémorisée sous forme orale puis écrite, l’être humain existait, et cela depuis 600 à 800 000 ans.
Cela laisse du temps pour apprendre que « le feu, ça brule ».

L’histoire ne daterait que de 7 à 10 000 ans. 

Déjà, il y a une grande différence de proportion entre les débuts de l’humanité et son aboutissement à l’élaboration de religions, conservées, avec ou sans altération, depuis 4 ou 5000 ans. (Datation basée sur le Judaïsme.)
Nous gardons le terme religion en référence aux religions monothéistes. Cependant, il est évident, l’histoire de l’Égypte antique ou de Sumer nous l’affirme, avant ces religions « élaborées », il y avait d’autres formes de religiosité. Adoration d’animaux, mythologie (Horus découpé en morceaux et reconstitué par Isis), le déluge… 
Ou les sacrifices humains ou animaux, à certains moments bien précis du calendrier céleste, les équinoxes, les points vernaux, les phases de la lune, tant de points remarquables dans le cycle de 19 ans entre deux lunaisons et conjonctions avec la Terre, identiques (Cycle de Méton, de 235 lunaisons).

De l’observation des astres, pour calculer le temps passé, il a été tentant de chercher dans les constellations d’étoiles, des figures remarquables et de tenter d’en tirer des prédictions. Faire les horoscopes des uns et des autres. Essayer d’extrapoler à partir du passé, ce que pourrait être l’à venir, ou l’avenir.
Passer progressivement d’une observation passive des astres à des déductions actives, en créant les mathématiques. Au début en construisant des « observatoires », pyramides (dans les années −4500 pour la Grande Pyramide)… Ou en s’aidant de rochers plantés en terre, servant de repères traditionnels (Stonehenge par exemple érigé entre environ −2800 et −1100, notation basée sur celle du Christ), dans des régions plus nordiques. Ou d’autres, voir l’Empire Maya et autres.

Mais ces remarques préliminaires nous éloignent de la question initiale.

La religion, disait Cicéron, est le fait de croire qu’il existe une entité supra humaine, divine, et de lui faire allégeance. Supra humaine n’implique pas « faite à l’image de l’homme » ! Si un anthropoïde avait une religion, il penserait alors que son créateur est fait à son image.

Cela nous fait penser que dans le développement psychique d’un individu, avant d’imaginer l’existence d’un être suprême, il faut d’abord à arriver à avoir la conscience d’être Soi et pas un autre.

Sans conscience de Soi, l’amorce d’une religion serait du paganisme ou un ramassis de superstitions.
Et corollaire, on peut très bien avoir conscience de Soi, « d’être », sans forcément avoir un sentiment de religiosité.
Nous pensons en particulier à nos animaux de « compagnie », nous montrent bien qu’en état de danger de mort, tentent d’y échapper. Nous ne pensons pas que cette perception d’un danger (de mort) soit de l’ordre organique, mais bien réflexif, ou instinctif, et lié à une conscience, sans doute moins développée que l’humain, « d’être » et de vouloir continuer à vivre.

Nous venons d’évoquer un processus phylogénétique du passage nécessaire du sentiment de Soi avant de pouvoir passer à une élaboration d’un sentiment de religiosité.
Nous nous permettons de condenser en quelques phrases ce qui a dû demander des millénaires à se constituer. Mais allons plus loin !
Un jeune enfant, avant le stade où il reconnait le visage de sa mère (entre 8 et 10 mois), est au début dans un système dit de « pensée magique ». Il a faim, et hop (si les parents sont de bonne qualité), le sein ou un biberon lui est offert. Il est souillé par ses déjections, et hop, il est nettoyé.
En grandissant, il reproduit en quelques années la genèse de l’humanité. Passer d’un stade « oral » à un stade « ultime » (génital), où il se reproduira.
Il passera par le stade « anal » et à cette période il sera dans l’opposition systématique de ce qui lui est proposé. Ultérieurement, il en conservera des « traits » de caractère, soit dans le refus des contraintes soit dans leur acceptation béate. Même chose sur un plan religieux. Les enfants sont « éduqués » très tôt dans un concept religieux, car plus c’est précoce, plus l’influence ou la soumission sera longue.
Cet enfant conservera aussi des traits de la pensée magique. Soit sous forme de tradition (souvent religieuses) : ne pas manger de cheval, de porc ou d’huitre, pour les Israélites, ou d’autres animaux, comme la Vache pour les hindous, etc. Car s’il fait ce qui lui est interdit, il risque une « punition divine ».
Mais une analyse fine de l’interdit de consommer du porc, peut aussi s’expliquer « traditionnellement », car cet animal, en particulier dans les pays chauds peut être porteur de trichinose, maladie parasitaire. 
Nous pensons qu’une tradition (l’interdit religieux de certains aliments, la prohibition des rapports sexuels par exemple, pendant les menstruations féminines) est basée sur des traditions « récupérées » par les religions qui en ont reconnu le rôle protecteur pour l’individu.
Notre pratique médicale nous a aussi montré que bon nombre d’hommes de religions, en particulier dans le Judaïsme ou l’Islam, sont à la limite de la psychose, s’ils obéissent à tous les impératifs dictés par leur foi. Et que c’est cette obéissance aveugle qui leur permet de garder (plus ou moins) les pieds sur terre.
À noter aussi que l’Église catholique — interdisant le mariage des prêtres — est la religion présentant le plus de cas de pédophilie. Les autres églises chrétiennes ont moins souvent ce problème…

En écrivant ce texte, une évidence nous a frappées.
Habituellement, nous travaillons sans notes papier (ou informatique).
Simplement, si une note a été écrite, copiée, c’est qu’elle avait assez de valeur pour nos réflexions.
Sinon, elle était oubliée…

On pourrait schématiser ces idées, en disant que les traditions ne reposent sur rien de concret généralement, mais elles survivent, car chaque fois qu’elles sont respectées… la réussite est au rendez-vous.

A l’inverse, la religion, la foi dans un dogme, les prières, continuent d’exister, alors que l’épreuve du réel nous montre bien que c’est stupide, sauf pour le réconfort de l’âme.
Prenons un exemple : les joueurs de football (surtout dans les pays très catholiques, Amérique du sud par exemple) se signent (font un signe de croix) avant d’entrer sur le terrain. 22 signes de croix par match ! 
Statistiquement, si cette méthode fonctionnait, les équipes devraient avoir des scores égaux à la fin du match. Et dans toutes les autres compétitions.

Une autre tradition illustre bien la perception d’un phénomène physico-chimique dans la trempe d’un métal et la possibilité de le rendre plus solide.
Au départ un forgeron s’était emporté contre un apprenti et utilisant une épée qu’il venait de façonner, en fer, encore rouge de chaleur, en sortant de la forge. Il l’utilisa pour tuer cet esclave, en le traversant avec cette épée… 
Il se rendit compte plus tard que cette épée était plus résistante que les autres… Alors ses achats d’esclaves montèrent en flèche, comme le tarif des épées d’ailleurs. C’était devenu une tradition.
Un jour, un de ses concurrents, n’ayant plus d’esclave sous la main, décida de plonger son travail encore brulant, sortant de la forge, dans un tonneau où des peaux d’animaux avaient été mises à se ramollir. Le résultat fut aussi bon. D’où économie d’esclaves… Et modification d’une tradition !
Depuis, les métallurgistes on découvert que ce se serait l’urée du corps ou de l’eau du tonneau qui serait responsable de cette amélioration du fer. Ne parlons pas de la cémentation, qui permet d’introduire de la poudre de charbon broyé dans le métal encore chaud. Dureté de l’arme plus grande.

Un certain nombre de traditions fut récupéré par diverses églises. En particulier chez les chrétiens, pour fêter la renaissance du Soleil à la fin de l’hiver. C’est devenu la fête de Noël, tradition ancestrale reprise et « sacralisée » par les prêtres. 
Ce cannibalisme utilitaire des traditions n’est pas l’apanage des chrétiens.
Dans les Îles des mers du Sud, une femme ne trouvait un époux que si elle avait déjà enfanté, garantie de fécondité probable. Nos recherches n’ont pas montré de corrélation entre le désir d’assouvir des pulsions libidinales (de la part des femmes et des hommes), avant de se trouver le conjoint idéal, mais on peut se poser la question de cette finalité ! Et de son « déguisement » ou déplacement vers un idéal : « avoir des enfants », alors que c’est peut-être une simple recherche hédoniste…

Inversement, le nombre d’individus morts en priant leur Dieu, devrait statistiquement, montrer une surmortalité chez les non-croyants. Il n’en est rien. 
Ceux qui abandonnent leur vie entre les mains de leur dieu perdent souvent cette existence, alors que les autres se battront jusqu’au bout pour survivre.

Le nombre de traditions recensées est important.
Ne pas passer sous une échelle…
Ne pas croiser un chat noir !
S’embrasser sous le gui, le soir du Nouvel An…
Ces traditions, la liste exhaustive pourrait faire un tome des 50 nuances de traditions auxquelles vous devez vous plier, avec son corolaire, 50 nuances de traditions que vous pouvez négliger…
Nous y pensons.
Pour «éviter » les foudres des prêtres des diverses obédiences, nous éviterons, par respect pour la crédulité de certains de nos lecteurs de décliner cela en 50 nuances…



Continuons, et utilisons un peu les matrices carrées.
Soit une matrice de 2 x 2, soit 4 cases. Le point de départ de la matrice est en haut et à gauche.
Nous les notons : 
A1 A2
A3 A4

Dans chaque case, nous pouvons mettre une formulation :
T+ ou T- et R+ ou R-

En ordonnant ces éléments, nous pourrions avoir  :

T+ R+ / T+ R-
Et 
T-/R+ / T- R-

C’est simplissime.

La case 1 contient : Tradition positive, Religion positive
La case 2 contient : Tradition positive et Religion négative 
Pour les cases 3 et 4, vous devez arriver à en décoder le contenu sans plus d’effort.

Ces cases doivent vous aider à déterminer la véracité d’une situation.
Devant une assertion (quelqu’un vous dit qu’il faut faire ceci ou cela, sans justifier cet impératif), vous devrez en calculer la partie correspondant à une tradition, et celle à la religion. Le maximum de probabilité = 100, le minimum = 0.
Exemple : ne pas se mettre sous un arbre isolé en cas d’orage, sinon risque d’être foudroyé par un éclair.
Cela ne semble pas un précepte religieux, mais le résultat d’une observation sur plusieurs générations. Donc : T devient 100 et R = 0. Notre assertion ira dans la case A2.

Dans certains pays du Sud, un mort doit être enterré dans les 48 h.
Tradition : 50, Religion : 50 
Mais en fait les 50 points pour la religion ne sont pas justifiés. De même d’ailleurs que les 50 points pour la tradition ! 
La chaleur, la putréfaction rapide des corps avec la chaleur, nous semble justifier la hâte pour la mise en terre du mort.
Nous proposons de modifier en tradition (héritage du passé) à 75 et religion à 25. Mais certaines religions imposent une inhumation dans les 24 h...

Là, nous arrivons à une branche de notre étude non prévue dans la question initiale !
Distinguer : tradition et superstition, et idem pour religion et superstition !!!
La frontière dans les deux cas est assez floue.

Prenons les Commémorations de l’Armistice de 1918… Bon, nous aurions des milliers d’exemples analogues…
Ce n’est pas de la religion : 0, c’est une tradition ! 100.
Regardons le Baptême des chrétiens. 
C’est une tradition, mais de faible poids vis-à-vis de la religion des parents. Disons  20 contre 80. Les parents respectent leur religion !
D’ailleurs, certains pays, (les USA par exemple) demandent à leurs citoyens leur religion. Il n’est pas concevable « de ne pas avoir de religion » dans leur pays.
— Nous pourrions mettre comme Dieu : «  l’argent », mais nous ignorons si cela serait accepté ! 

La circoncision, traditionnelle, mais sous l’influence de la religion. Disons 10 pour la tradition et 90 pour la religion.
L’excision aussi. En Afrique. Une femme non excisée risque d’avoir du plaisir (clitoridien) dans ses rapports sexuels, et donc prendre des amants, et aussi d’être rejetée par sa communauté.

Développons notre réflexion en déviant sur l’athéisme et ceux qui s’en revendiquent. 
S’ils sont vraiment « non croyants », le taux d’observance de préceptes religieux devrait être de 0 ! Exemple = manger des travers de porc le Vendredi saint ! (Avec une bonne grillade et de la sauce barbecue...)
Et si l’individu observe des traditions (non superstitieuses), le taux de ces traditions serait de 100. 
Il y a comme dans tout groupe d’humains des petites variations de quelques pour cent.

Mais si l’on colorie nos cases : rouge pour la religion, bleu pour la tradition, en faisant des hachures plus ou moins fines, les résultats dépendent de la population étudiée…

Donc pas de conclusion pour le moment !

Et un petit tour par la religion…
Les traditions viennent-elles de religions ou les religions viendraient-elles des traditions ?

Le lecteur se rend bien compte que nous sommes dans une indécidabilité, même en utilisant un quadrillage !
Nous nous demandons si les superstitions évoquées avant, ne sont pas un lien entre religion et tradition.
Nous lisons « pas mal »… Dans le Livre des Morts (Egyptien, 'Le livre de Ptath'), il est écrit que la religion nait de la peur. Peur : de la mort, de la souffrance, du danger, pour soi ou les siens.

D’autres ethnies pensent que la mort (arrête des fonctions biologiques) n’est qu’un passage.

Un passage bien récupéré par les diverses religions. En promettant que « de l’autre côté » un plaisir ineffable serait offert au vrai croyant. En attendant, il doit travailler pour ses supérieurs. 

De l’utilité des « Indulgences » crées par les chrétiens… Moyennant finances, on pouvait racheter son âme du purgatoire ou de l’enfer. Argent qui venait enrichir l’Église…  Pas de petits profits…

Si ces petites réflexions vous semblent d’un intérêt quelconque… un commentaire !





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